Le capitalisme, grand absent des débats politiques

Pas un mot sur le capitalisme lors des débats politiques, en cette période d'élections, sauf sous forme vindicative dans les discours de l'extrême gauche. C'est manifestement devenu un « gros mot ». On parle de mondialisation, de libre-échange, de marché, d'Europe, sans préciser ce que cela recouvre. Or, tout ça concerne le capital productif servant à l'économie, c'est-à-dire à la production de marchandises, et le capital financiarisé servant à produire directement du capital.

La société à économie capitalisée au sein duquel nous vivons a pris une forme particulière, celle que lui a donnée le néolibéralisme. C'est une transformation, débutée dans les années 1970, dont nous ressentons pleinement les effets aujourd'hui. Il serait important d'expliciter ce qui se passe, avant de se prononcer sur un plan politique.

Comment imaginer faire des réformes politiques sans réfléchir à l'usage des capitaux dans notre société, usage dont découle tant de conséquences économiques et sociales ? Des transformations dans la manière de gérer les capitaux auraient des effets sociétaux importants. Que ce soit leur fléchage vers des utilisations utiles au bien commun ou encore une juste redistribution de la valeur ajoutée.

Le philosophe sort de son rôle s'il se mêle de politique. Par contre, il est pleinement de son ressort d'indiquer les véritables problèmes qui se posent aux citoyens par opposition à ceux qui font l'objet d'une vaine agitation propagandiste.  

 

Voir l'article : Capital et capitalisme

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